L’approche bioélectronique
Flux protons-électrons et mesure du stress
La caractérisation des sols et des plantes repose sur la mesure de trois paramètres physiques :
Le pH
Le pH représente la concentration en ions hydrogène du sol. Il affecte directement la disponibilité des macro-éléments ainsi que des oligo-éléments du sol. Lorsque le pH est acide (0), la solubilité de certains métaux (Fe, Mn, Zn, Cu et Co) augmente, ce qui peut être toxique pour la plante [COTTES, 2019] de même pour un pH alcalin (14). Il constitue un indicateur du développement possible des microorganismes, optimal entre 6.5 et 7.5

Le Potentiel Redox (Eh)
Le potentiel d’oxydo-réduction (Eh), exprimé en mV. Il traduit les échanges d’électrons et la génération de courants électriques. C’est un indicateur du niveau d’énergie disponible pour qu’opèrent les différents processus du sol.
Pour assurer son fonctionnement quelles que soient les conditions du sol, la plante doit s’adapter pour conserver des valeurs de pH et Eh proches des valeurs optimales. Des variations trop importantes de Eh provoquent en outre des stress oxydatifs importants chez les plantes. Par ailleurs, le développement des bactéries et champignons est directement corrélé aux modifications de l’Eh du sol.
La conductivité (EC)
L’évaluation de la qualité des sols en agronomie repose sur la mesure de la conductivité électrique EC exprimée en mS. L’EC détermine la salinité globale et la capacité d’échange cationique d’un sol. Ainsi une supraconductivité sera synonyme d’un sol performant, tandis qu’une faible EC indique que les échanges n’ont pas lieu dans ce sol. La conductivité électrique (EC) est fortement impactée par la présence de sels solubles, d’argiles, de minéraux et de matière organique mais également par l’humidité du sol ainsi que sa température. En termes agronomiques, la résistivité du sol est quantitativement liée à la biomasse racinaire. L’EC représente donc un outil d’intérêt en agriculture afin de déterminer la qualité des sols.
