Published On: 17 octobre 20253,2 min readCategories: Article, Nouveauté

« C’est un très bon outil pour explorer ce qu’il se passe dans la plante » – Adrien Larrans, Référent technique micro-organismes

Adrien Larrans et son Nutriscope

Je m’appelle Adrien Larrans, je suis Référent technique micro-organismes chez Gaïago, basé à Saint-Malo (35). Depuis le printemps 2025, nous utilisons le Nutriscope dans nos essais de recherche et développement. Voici mon retour d’expérience après une première saison d’utilisation.


Une découverte par hasard… mais au bon moment

C’est un collègue qui m’a transmis une newsletter où le Nutriscope était mentionné. Immédiatement, l’outil a attiré mon attention : nous cherchions justement une solution pour mieux suivre les éléments minéraux dans les plantes sans dépendre uniquement des analyses de laboratoire. Ces dernières sont coûteuses et limitées en nombre de répétitions, ce qui freine la fiabilité des résultats. L’idée d’avoir un appareil utilisable directement au champ, capable de générer beaucoup plus de données, nous a séduits.


De la vigne au maïs : des usages variés

Nous avons utilisé le Nutriscope principalement sur le maïs et ponctuellement sur la vigne. Sur vigne, les résultats sont plus hétérogènes car les feuilles sont nervurées et plus difficiles à pincer correctement. Mais malgré cette limite, nous avons tout de même observé des différences cohérentes avec nos hypothèses, notamment lors d’essais avec des engrais.


Un outil précieux pour nos essais R&D

Chez Gaïago, nous développons des biostimulants à base de micro-organismes et testons des combinaisons avec des engrais organiques. Le Nutriscope est devenu un outil central pour évaluer nos produits.

  • Sur les engrais organiques, les différences mesurées entre modalités sont immédiatement visibles.
  • Sur les probiotiques, les écarts sont moins élevés qu’avec des engrais, mais nous observons dans 90% des cas des bénéfices, en particulier pour l’ammonium.

En serre et en pot, les effets ressortent encore plus nettement avec des hausses dépassant les 15% pour l’ammonium et le calcium par exemple et de nombreux résultats statistiquement significatifs. Ces résultats nous permettent de mieux caractériser les compétences de nos probiotiques et d’identifier de nouveaux éléments d’intérêt à suivre comme  le soufre, le calcium et le zinc.


Avantages et limites

Par rapport aux analyses de laboratoire, le Nutriscope nous offre :

  • Une facilité d’utilisation (pince à feuille, mesures non destructives, rapides, directement au champ),
  • Un coût bien moindre au regard du volume de données généré,
  • Des résultats cohérents avec nos analyses traditionnelles.

Il présente cependant une limite liée à l’usage que l’on en fait en R&D. Pour les mesures, nous préférons travailler en mode expérimental dans l’application, c’est-à-dire, faire un seul scan par mesure et nous en faisons 60 par modalité, puis on trie et on analyse statistiquement les données. C’est plus chronophage mais plus précis.

Une autre limite serait l’interprétation des résultats, qui demande une certaine habitude pour éviter les conclusions hâtives.


Ce que le Nutriscope a changé pour nous

Avant, nous devions limiter les analyses de matière sèche (en moyenne 50 € l’analyse, parfois jusqu’à 100 € en fonction des éléments recherchés). Avec le Nutriscope, nous avons multiplié les mesures sans exploser le budget et récolté une masse de données bien plus riche. Cela nous a permis de découvrir de nouveaux leviers d’action, par exemple sur l’azote et le zinc, que nous suivrons de près l’an prochain.


En résumé

Le Nutriscope est pour moi « un très bon outil pour aller explorer ce qu’il se passe à un instant T dans la plante ». Dans notre contexte de recherche et développement, il nous ouvre de nouvelles perspectives et nous permet d’affiner nos essais.

 

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